Cette formation propose une approche intégrée de la douleur persistante et de son interaction avec le système musculo-squelettique. Elle vise à approfondir la compréhension des mécanismes physiologiques, psychologiques et mécaniques impliqués dans les douleurs prolongées, afin d’améliorer la pertinence clinique des prises en charge.
La formation est structurée en cinq chapitres complémentaires.

Chapitre 1 – Analyse critique des approches traditionnelles
Revue des principales approches utilisées dans la gestion des troubles musculo-squelettiques.
L’objectif est d’en examiner la valeur scientifique et clinique, afin d’établir une base solide pour les modules suivants.

Chapitre 2 – Différencier blessures aiguës et pathologies de surcharge
Mise en évidence des distinctions fondamentales entre les blessures traumatiques (aiguës) et celles liées à la surcharge (douleurs persistantes).
Cette différenciation constitue un prérequis essentiel pour déterminer quand et comment appliquer des stratégies spécifiques aux douleurs persistantes.

Chapitre 3 – Comprendre les mécanismes de la douleur
Présentation des connaissances actuelles issues de la littérature scientifique sur le fonctionnement de la douleur.
Ce chapitre propose un changement de paradigme par rapport aux représentations traditionnelles et introduit l’éducation aux neurosciences de la douleur, outil thérapeutique central dans la prise en charge des douleurs chroniques.

Chapitre 4 – Communication thérapeutique et douleur persistante
Exploration des stratégies de communication adaptées aux patients présentant des douleurs musculo-squelettiques persistantes, afin d’optimiser la relation thérapeutique et l’adhésion au traitement.

Chapitre 5 – Quantification de la charge
Développement d’outils et de méthodes pour évaluer et moduler la charge appliquée aux structures. Cette approche constitue un pilier complémentaire dans la gestion des pathologies de surcharge musculo-squelettique.

Musculo-squelettique au TOP

Cette formation permet de compléter le cursus Maitland pour une reconnaissance IFOMPT.

Maitland concept

Vincent HAMEL

  • Kinésithérapeute libéral dans le champ musculo-squelettique et la douleur persistante
  • Spécialiste en Quantification de la contrainte mécanique, des Neurosciences de la douleur et de la Pédagogie et communication
  • Membre de Kiné France Prévention

Objectifs & Programme

  • Différencier les pathologies musculo-squelettiques traumatiques des pathologies de surcharge (chroniques)
  • Mettre en lien l’état de l’art de la douleur avec la prise en charge des pathologies musculo-squelettiques chroniques
  • Adapter les informations transmises aux croyances des patients limitant réellement leur progression
  • Utiliser des stratégies de communication adaptées à l’état cognitif et émotionnel du patient
  • Rendre le patient capable d’adapter sa charge de travail à sa pathologie chronique

Formation sur 3 jours

JOUR 1

  • 9h – 10h30 :  Préambule – Présentation de la formation et des objectifs, Brise-glace et présentation des participants, Recueil des représentations
  • 10h30 – 10h45 : Pause
  • 10h45 – 12h : Chapitre 1 – Littérature et pratique courante en MSK en 2024 – Analyse de l’article PEACE & LOVE de Dubois & Esculier – Contextualisation en regard des pratiques des participants
  • 12h – 12h30 : Chapitre 2.1 – Classification des blessures MSK – Stratification en pathologies traumatiques et de surcharges
  • 12h30 – 13h30 : Repas
  • 13h30 – 15h : Chapitre 2.2 – Classification des blessures MSK – Explicitation des mécanismes en cause, Caractéristiques et impact sur la prise en charge
  • 15h – 15h15 : Pause
  • 15h15 – 17h : Chapitre 3.1 – Éducation aux neurosciences de la douleur (distinction entre science fondamentale et pédagogie) – Dommages, nociception et douleur, Approche de la pédagogie et didactique autour de ces notions

JOUR 2

  • 9h – 9h30 : Préambule – Retour sur les points clés de la première journée et questions
  • 9h30 – 10h45 : Chapitre 3.2 – Éducation aux neurosciences de la douleur (Mise en situation), Exemple d’une séance d’éducation aux neurosciences de la douleur
  • 10h45 – 11h : Pause
  • 11h – 12h30 : Chapitre 3.3 – Éducation aux neurosciences de la douleur (Application), Topographie et impact sur le traitement des typologies de douleur, Construction de topo centré sur un objectif cible
  • 12h30 – 13h30 : Repas
  • 13h30 – 15h : Chapitre 4.1 – Psychologie, communication et douleur chronique du champ MSK, Prise de contact avec un patient présentant des douleurs persistantes, Modèle bayesien et fonctionnement bottom-up de l’apprentissage
  • 15h – 15h15 : Pause
  • 15h15 – 17h : Chapitre 4.2 – Psychologie, communication et douleur chronique du champ MSK, Outils de communication facilitateur de la transmission de savoir : le DDPD – Modèle trans-théorique du changement et application aux pathologies de surcharge

JOUR 3

  • 9h – 9h30 : Préambule – Retour sur les points clés de la première journée et questions
  • 9h30 – 10h15 : Chapitre 5.1 – Quantification du Stress Mécanique (modèles sous-jacents), Acute:Chronic workload ratio, Retour graduel à l’activité et sentiment d’efficacité personnel
  • 10h15 – 10h30 : Pause
  • 10h30 – 12h30 : Chapitre 5.2 – Quantification du Stress Mécanique (théorie), Adaptation structurelle, Mise en lien avec les neurosciences de la douleur, Test-retest et notion d’incertitude
  • 12h30 – 13h30 : Repas
  • 13h30 – 15h15 : Chapitre 5.3 – Quantification du Stress Mécanique (application), Stratégies de construction de programmes, Stratégies de consignation de séances et de posologie
  • 15h15 – 15h30 : Pause
  • 15h30 – 17h : Conclusion – Résumé général – Réponses aux questions

Avis – CNO n° 2019-03 : Avis du conseil national de l’ordre du 25-26-27 juin 2019 relatif au respect de la dignité de la personne humaine dans le cadre de la formation initiale et continue :

La dignité de la personne humaine doit être respectée en toutes circonstances.

Dans le cadre de la formation continue, les organismes de formation peuvent proposer des enseignements au cours desquels les kinésithérapeutes sont amenés à réaliser ou recevoir des actes susceptibles de porter atteinte à l’intégrité du corps et à l’intimité de l’individu, notamment le toucher pelvien (vaginal ou rectal).

L’organisme de formation doit informer le kinésithérapeute préalablement à son inscription. Lors de la réalisation de ces actes son consentement doit être obtenu.

Le Conseil national de l’Ordre impose aux organismes de formation signataires de la charte déontologique de garantir à leurs stagiaires une alternative à ces pratiques, notamment par l’utilisation d’outils de simulation.

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